Elue en qualité de Maire depuis début Juillet, je tiens tout d’abord à remercier les Guichois et Guichoises qui m’ont élue conseillère dès le premier tour, avec un nombre de voix largement suffisant pour m’autoriser à briguer le poste de maire, ainsi que l’ensemble des membres du conseil qui m’a accordé sa confiance, bien que je sois néo-habitante de la commune. Certes, je ne suis pas née à La Guiche ni même aux environs mais j’ai choisi de vivre dans ce village et de m’y installer définitivement. « Mon pays, c’est là où j’habite » prétend le philosophe. Dès mon installation, j’ai souhaité m’imprégner de l’esprit des lieux, connaître et m’impliquer dans la vie locale, ce qui me permet aujourd’hui d’avoir et de garder de nombreux contacts parmi les Guichois et des liens efficaces avec les mairies de tous les villages environnants.
Etre maire pour moi est ni une affaire d’égo ni une affaire d’intérêt, il s’agit d’un engagement absolu au service d’une population. Pour cela, je souhaite mettre à profit :
- L’écoute et le contact humain. Se mettre à la place des gens pour savoir ce qu’ils entendent et comprennent depuis leur propre place. Aucun Guichois ne doit se trouver dans un angle mort de la vie du village. Il faut envisager les conséquences des décisions prises sur la vie des habitants, les lieux et les activités, sans agir en permanence sous le joug du dictat économique.
- Le souci de la démocratie. Il est important que les habitants s’impliquent. Il faut les consulter régulièrement, ajouter en quelque sorte à la démocratie représentative une part de démocratie participative. D’où l’importance des contacts avec les différentes associations ainsi que les permanences du maire et des élus.
- L’arbitrage. Savoir faire un choix entre différentes propositions pouvant toutes paraître prioritaires. Garder une hauteur de vue et le sens aigu des responsabilités
- Le sens de l’équipe. Savoir s’entourer et déléguer dès que nécessaire. Une équipe est la somme de toutes les compétences. Notre conseil est composé de 15 membres, chacun doit être investi dans une tache particulière. Personne ne doit y faire une simple figuration.
J’ai la certitude que nous pouvons lutter, avec « ceux qui restent », contre cette désertification dont malheureusement trop de gens parlent avec fatalisme. Nous pouvons sortir La Guiche de son isolement, remettre en valeur ses qualités propres et lui redonner son authentique attrait. Avant cela, il nous faudra, en urgence, traiter trois dossiers prioritaires : la sauvegarde de nos écoles, le retour d’un médecin généraliste et la mise en place d’une nouvelle épicerie de village.
Si nous réussissons, plus personne ne viendra à La Guiche par hasard…
Signé Jocelyne MOLLET