LE CHATEAU DE CHAMPVENT

Si aujourd’hui Champvent n’est plus qu’un hameau de La Guiche, il fût autrefois place forte de la commune avec son « tacot », son église, près de 900 habitants et sa maison-forte. Il fût également lieu de passage de Jules César sur sa route Mâcon/Bibracte puis siège d’un viguier (juge qui rendait la justice au nom d’un comte ou du roi).

Au XVe siècle, les chevaliers charolais, serviteurs des comtes de Chalon et des ducs de Bourgogne, se construisent des maisons-fortes au voisinage des châteaux qu’ils défendent. Champvent est l’une d’elles comme Artus, Suin, Dondin, Chaumont, Digoine ….

A cette période, Girard de La Guiche acquit la moitié de la terre de Chaumont dont sa mère Marie Lespinasse (épouse de Jean de La Guiche) avait acquis l’autre partie. Il devient ainsi l’unique propriétaire de Chaumont et de Champvent. Girard de La Guiche sera nommé bailli de Mâcon et sénéchal de Lyon.

En 1646, la construction du château, propriété de Jean de Gouvenain (héritée par mariage), est achevée par François Martel. Entrepreneur et maître tailleur de pierre à Charolles, il réalisera ensuite les écuries de Chaumont.

A la Révolution, des tensions apparaissent entre la famille de Gouvenain et le curé Pocheron. Tentatives d’incendies de l’église et du château, la mairie de Champvent est l’objet des convoitises. L’abbé Pocheron, curé de Champvent, sera député des Etats Genéraux.

En 1790, une nouvelle division territoriale nomme La Guiche chef-lieu de canton. Champvent devient alors simple village.

La cloche de l’église est transférée au clocher de La Guiche en 1810 avant d’être fondue avec celle de ce dernier pour n’en faire plus qu’une. L’église de Champvent sera vendue par le trésorier de la fabrique de l’église de La Guiche.

Le château propriété de la famille Noirey au début du 19e siècle, passe successivement à la famille Boccard, à la famille de Franc puis à la famille Des Boscs, actuelle propriétaire.

Le château de Champvent est constitué d’un corps central encadré par deux tours rectangulaires et prolongé à son extrémité est d’un pavillon de même élévation. En façade nord, au pied d’un étang, au milieu du corps central, se dresse une tour d’escalier octogonale. Cette façade est surmontée de quatre élégantes lucarnes à fronton avec des pots à feu sur la crête. Sur une des lucarnes est mentionné le nom de l’architecte et l’année de construction « François Martel 1646 ».

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